Le buis (Buxus sempervirens) a été utilisé dans la fumure des champs.
Sur les terres arides du Larzac, Nicolas Brahic, jeune exploitant-éleveur de porcs, s’est lancé dans le projet innovant de débroussailler et récolter le buis, pour le transformer en compost.
Ici, la broussaille pousse en abondance. Elle alimente les incendies et referme peu à peu les milieux, auparavant ouverts par le passage des troupeaux et de leurs bergers pendant des siècles. » Pour valoriser cette espèce envahissante, Nicolas Brahic a créé la société Buxor* et inventé une machine pour couper le buis à ras sans l’arracher, telle « une main humaine ». L’idée : faire de cette matière première gratuite et inépuisable une ressource « plurielle ». Au-delà de l’intérêt économique de son projet, Nicolas poursuit un idéal environnemental. Il entend conserver et préserver les paysages si typiques du Larzac, classés depuis peu au Patrimoine mondial de l’Unesco, en développant le débroussaillage et en relançant le pastoralisme. Redonner vie aux sols. Dans son exploitation située au Coulet, Nicolas Brahic récolte le buis avec lequel il fabrique un compost très performant. Destiné à l’agriculteur comme au jardinier, « ce fertilisant naturel restaure la vie dans les sols et favorise le développement des cultures, sans apport d’eau ». Et ce compost a d’autres vertus que Nicolas expérimente. Dans un atelier, il s’est lancé dans l’élevage d’insectes : les cétoines dorées. Les copeaux de buis servent de nid et de nourriture à leurs larves. Ces dernières constitueraient un aliment biologique de qualité pour les porcins et les volailles. Insolite ? Pourtant, le « cochonnet du Larzac » élevé en plein air sur ses « Terres Libres » – le nom de son exploitation – et très prisé des chefs étoilés pour « ses qualités gustatives inimitables » s’en nourrit déjà dans la nature. Le secret de l’excellence gastronomique ?
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