Cher amie, cher ami,
On peine à le croire, et pourtant :
Alors que la Commission européenne était censée avoir mis en place depuis 2013 une interdiction partielle des pesticides néonicotinoïdes tueurs d’abeilles en Europe…
… alors que les députés et sénateurs français se mènent depuis un an une guerre politique pour interdire, totalement cette fois, ces poisons en France puis dans toute l’UE…
… pendant ce temps-là, les tueurs-d’abeilles continuent de proliférer tranquillement : des chiffres livrés aujourd’hui par Le Monde et les apiculteurs montrent qu’ils sont encore plus utilisés qu’avant !
On est passé de 387 tonnes de néonicotinoïdes en 2013, à 508 tonnes en 2014 – une augmentation de 31 % en un an seulement (1) alors que ces pesticides sont pointés du doigt dans une centaine d’études scientifiques pour leur responsabilité avérée dans le déclin massif des abeilles (2), et que l’EFSA, l’autorité sanitaire européenne, vient de confirmer que les abeilles étaient en train de périr par dizaines de millions dans tous les pays européens – France et Belgique en tête (3)…
C’est inacceptable !
Seule une interdiction ferme et immédiate pourra mettre un terme à cette aberration, et protéger les abeilles de ces poisons qui déciment les colonies et mettent en danger l’avenir même de l’agriculture un peu partout dans le monde.
C’est ce pour quoi Pollinis se bat depuis 4 ans maintenant ! Pour un résumé de ces quatre années de bataille contre les tueurs d’abeilles, cliquez ici.
Il y a quelques mois, les députés français ont répondu à notre espoir, en promulguant un amendement interdisant les néonicotinoïdes : nous étions à deux doigts de voir enfin les responsables politiques se montrer à la hauteur de l’enjeu !
Mais c’était sans compter l’emprise des lobbies de l’agrochimie sur le Sénat, qui a torpillé le texte dès qu’il en a eu l’occasion…
Après l’échec de la Commission mixte paritaire de mercredi, où les deux chambres étaient censées se mettre d’accord une bonne fois pour toutes, le sort des abeilles revient entre les mains des députés, qui vont voter le 7 juin prochain.
Il faut IMPERATIVEMENT qu’ils réintègrent l’amendement dans le texte.
Pendant que les politiques se font la « guéguerre », les abeilles meurent en silence, empoisonnés par des substances mortelles déversées massivement dans les champs qu’elles butinent.
Ce service écosystémique indispensable, que les abeilles rendent à l’Homme depuis des millénaires, nous ne pourrons pas le remplacer si l’abeille venait à disparaître.
Cela va bien au-delà de n’importe quel clivage politique : il s’agit de l’avenir de l’alimentation et la santé de nos enfants et leurs enfants après eux !
C’est pour faire entendre raison aux parlementaires que je vous demande, une fois de plus, d’envoyer un message à votre député.
Je sais que vous l’avez déjà fait. Mais qui convaincre vraiment les élus, si ce n’est le même message, répété encore et encore, par des centaines de milliers de leurs électeurs ?
Alors s’il vous plaît, ne perdez pas une minute :
signez dès maintenant votre pétition à votre député en cliquant ici,
et transférez ce message le plus largement possible autour de vous, pour nous aider à décupler la pression d’ici le vote du 7 juin.
Bien cordialement, Nicolas Laarman, Délégué général